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Logo UNSA FPCTM du 29 avril 2020UNSA Agrifor



L'UNSA défend un comité de suivi au service de la communauté ! 

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,


Dans ces moments difficiles, qui touchent à la santé de nos concitoyens, qui interrogent notre système social, économique, la cohérence de notre système politique et la responsabilité de chacun, les syndicats UNSA quel que soit le service du Ministère de l'Agriculture demandent que tous les moyens soient mis en oeuvre pour sécuriser l'ensemble de la communauté de travail, l'ensemble des apprenants, et l'ensemble de notre outil de travail indispensable à la cohésion sociale puisqu'il touche à la fois à la vie de nos territoires, de ses exploitations agricoles, à l'alimentation, à l'éducation ,à la formation, à l'insertion sociale et économique de nombreux jeunes ainsi que de nombreux demandeurs d'emplois et des usagers.

 

Une crise fait toujours apparaître les points forts et les faiblesses d'une organisation.

Il est donc important de tirer tous les enseignements de cette crise qui va durer plusieurs mois et dont les conséquences s'étireront certainement sur plusieurs années.
Les syndicats UNSA ne bloqueront pas le PRA dans un souci de responsabilité mais demandent des garanties, une stratégie claire, un pilotage cohérent et un pilote ministériel fortement identifié autour d'une cellule crise.

Nous demandons que:

  • La priorité soit bien la santé de toutes et de tous compte-tenu des enjeux pour toutes les familles, des risques de complication pouvant entraîner des séquelles ou décès. Les personnels vulnérables doivent être sécurisés, rassurés conformément aux recommandations sanitaires et médicales.
  • La mise en place d'un comité de suivi de la période de déconfinement partiel qui s'opère sousnos yeux. Celui-ci, issu du CHSCT ministériel doit pouvoir collecter et centraliser les dysfonctionnements éventuels inhérents à cette situation ainsi que les blocages pour que des réponses rapides efficientes soient données. Il pourrait s'appuyer sur des comités de suivi régionaux incluant si nécessaire des représentants de tous les services, abattoirs compris car de nombreux sujets sont communs notamment les locaux et leur adaptation aux consignes sanitaires, l'organisation du télétravail. Si il y a spécificités des services, il y a aussi règles communes.
  • L' intégration, la prise en compte dans les plans ministériels d'une situation dégradée jusqu'en décembre 2020, d'un éventuel rebond de la pandémie même minime qui va imposer la mise en place de scénarios pour la rentrée de septembre pour les établissements d'enseignement et de formation et pour tous les services. La période de mai et juin n'est pour nous qu'un pré-galop de ce qu'il va falloir gérer en septembre.
  • Que les responsabilités de chacun et leurs conséquences à quelque niveau que ce soit, puissent être bien identifiées et sortent de la confusion actuelle à un moment où certains parlementaires cherchent à en exonérer certains acteurs de toute responsabilité. Nous affirmons que les chefs de services, les directeurs d'EPLEFPA, de centres ne peuvent pas être responsables de tout.
    Leur isolement institutionnel pourrait entraîner des maladresses provoquées par des situations insolubles (locaux inadaptés aux règles sanitaires, situations financières dégradées, exposition de fait de leur responsabilité pénale, multi-sites à gérer...).
  • La sécurisation économique des établissements dont on a fait reposer les équilibres économiques et financiers pour moitié sur des marchés concurrentiels. Ces établissements perdront aussi pour certains les revenus liés à l'occupation de leurs établissements durant les vacances scolaires, ils perdent des marchés de formation continue du fait de la mise en concurrence avec les organismes de formation privés qui se repositionnent avec moins de contraintes institutionnelles. Nous demandons donc des garanties financières et un accompagnement fort en relation avec les régions, les opérateurs de compétence, l’État. Nous n'admettrons pas un lâchage en rase campagne des établissements dans ces moments de confusion.
  • Que la DGH soit gelée dans le cadre des dialogues de gestion, afin de sécuriser notre système de formation dans lequel de nombreux apprenants sont internes. Allons-nous démarrer la rentrée de septembre avec 10 à 20% de nos effectifs s'ils s'inscrivent dans nos classes ? Un message clair doit venir du Ministre.
  • En ce qui concerne d'éventuelles primes exceptionnelles mises en place par ce gouvernement et dont nous ne sommes pas demandeurs dans ces conditions obscures, qu'elles n'alimentent pas une déflagration possible de la communauté de travail.

 

Monsieur le Président, nous attendons des réponses concrètes, un pilotage clair, l'accompagnement de tous les personnels quels que soient leur statut, leur contrat de travail, leur fonction, leur service, leur centre.
Le ministère doit faire communauté, et une communauté solidaire face à la crise. La priorité doit être aux plus fragiles, aux plus exposés.